jeudi 26 avril 2012

EAST TOWN PIRATES [UK] – BURNING LADY @ LE CCL, LILLE, FR – 26/04/2012
Avant je n’écoutais pas BURNING LADY… Mais ça, c’était avant… On est jeudi soir et je suis tranquillement posé aux Six Roses avec une St Thomas main droite, une Philip Morris main gauche et du ANTIMANIAX sur les enceintes du (seul ?) bar punk de Lille. Je ne résiste pas aux provocations multiples de DeWarlaing sur ma gauche qui me casse les couilles depuis 3 mois pour que je me bouge à un concert des BURNING LADY. Bien évidemment, le « c’est cool que tu viennes ce soir » devant le batteur accentuera le sentiment de « pas le choix ». N’ayant rien de mieux à faire, je me dirige tant bien que mal direction le CCL accompagné de mon pote dreadeux Seb, les 4/5 (6 ?) St Thomas commençant à faire leur effet. On nous dit de nous ramener à 20H30, donc comme tout bon spectateur, on y est à 21h. Tout le monde en train de bouffer, pas un chat ni à l’intérieur, ni à l’extérieur… Je me dis que je me suis fait entuber et que je vais me faire chier dans un endroit vide avec un groupe que je n’ai pas envie de voir. Heureusement qu’on peut fumer à l’intérieur… Je croise le bassiste Alex qui m’assure qu’il y aura minimum 40 personnes. Je lui demande si c’est organisateurs + musiciens compris. Il sourit et s’arrache. Sur ce, pour faire patienter, une petite Leffe accompagnée d’un autre plaisir que l’espace Schengen peut encore nous offrir feront notre affaire. 21h45, les Burning (pas les Heads hein !) se mettent en place. Ca tape 30 secondes, ça s’accorde et ça commence à jouer très rapidement. Je donne la fin du pet à DeWarlaing et je descends au plus vite. Oui parce que pour être bien sûre que j’écoute « son » groupe, le DeWarlaing « me confie » le Live Report de la soirée. Bon élève, je me place juste devant la scène. La formation est simple mais efficace. 3 zikos (basse/Batterie/Guitare) et une chanteuse. Dès les premières notes, on a cette sensation du « Déja-vu » mais pas du copié-collé. Tu sais le fameux air qui te dit « putain, ça me fait penser à du RANCID » mais qui ne te fait pas dire non plus « Putain c’est les mêmes notes que Ruby Soho ». Les airs de gratte sont mélodiques, efficaces et sont accompagnées d’une bonne basse bien agressive qui ne se limite pas à suivre les mêmes notes mais bien à faire des lignes indépendantes bien réalisées. Derrière, ça tape très très fort. Une simple pédale qui sonne comme une double et ça lésine pas sur les roulements. Les morceaux sont super calés, les breaks sont bien marqués, ça joue bien. D’ailleurs, je ne sais pas si c’est le mélange des différentes bières mais ma tête commence à suivre le rythme en faisant un mouvement de va et vient avant-arrière. Je me rends compte que je ne suis pas le seul parce que les 40 personnes annoncées sont bien là et je me demande même si on n’est pas un peu plus finalement. Les skinheads commencent à danser, bonne ambiance. Une chanson avec un moment ska « à la Time Bomb de RANCID » me donne même envie de skanker. N’étant pas super fan des chants féminins d’habitude, je dois avouer que je suis bluffé. La voix est déraillée mais juste et ça se mélange super bien aux airs tubesques Noéfixien / Pennywisien / Rancidien éxécutés à la perfection derrière. Les mélodies trouvées au chant restent tout de suite en tête et on se surprend même le lendemain à se souvenir de ce qui a été chanté la veille (même après la douzaine (quinzaine ?) de bières ingérées). Bien évidemment, le tout fait penser aux DISTILLERS mais encore une fois, ils ont leur propre personnalité/identité musicale malgré les airs utilisés par des centaines de groupe déjà. On se laisse emporter par le son au fur et à mesure du concert et c’est la preuve que c’est réussi. Plus j’écoute et plus j’aime et plus je deviens exigeant. J’ai l’impression qu’il manque une guitare. Quand les solos ou riffs arrivent, ils sont éxécutés à la perfection mais ils ne sont pas accompagnés d’une deuxième grosse gratte et comme souvent la chanteuse se tait au même moment, ça perd de sa pêche. C’est vraiment dommage parce qu’au contraire, ça devrait être des moments forts du set. De plus, des petites notes complémentaires en riff sur les airs assez basiques ajouteraient une profondeur de son qui irait très bien à leur style. Niveau jeu de scène, c’est pas mal mais on sent que cette formation là est nouvelle. Le gratteux qui doit s’enchainer les riffs, solos et les backing en plus de la gratte rythmique reste un peu sur son manche tandis que le bassiste plus à l’aise et mobile tente d’aller le voir sur les morceaux pour partager un peu de son envie. Le batteur est dans son monde mais à fond tout le temps. La chanteuse fait front et ne lâche pas l’audience des yeux. Ca ne saute pas partout et ça ne partage pas encore à fond entre les différents membres mais on sent une complicité s’instaurer (le gratteux est là depuis 3 mois et le batteur depuis 1 an). Bref, après un break ska un peu mou et une compo moyenne sur un squat en Espagne où le bassiste chante en lead et la chanteuse tente bien que mal de participer à la compo en plaçant des backing un peu partout (n’importe où ?), le concert se termine. Un petit rappel et les Burning se décident à re-jouer une compo du set. Très bonne idée car cette compo est vraiment un tube (désolé j’ai pas le nom) [ndlr : "Wasted Time"] et je me rends compte que j’ai pas vu le temps passer et que les tubes se sont enchainés. Excellent concert. Si je devais donner une note sur 20, je donnerais un bon gros 16. Pour arriver à 20 il faudrait un jeu de scène plus explosif, des compos un poil plus originales et une deuxième gratte mais ce dernier élément, d’après le gratteux, ça n’arrivera jamais. Dommage. En tout cas des groupes à 16/20, j’en découvre pas tous les jours et en plus malgré ce que je m’étais fait comme idée du groupe (suite à une embrouille de mecs bourrés (enfin moi j’étais bourré) à la con, raison pour laquelle je ne voulais pas y aller) les gens du groupe sont vraiment cool. Merci Gael de m’avoir brisé les burnes, je ne regrette pas. Je ne ferai pas de live report des East Town Pirates parce que j’étais beaucoup trop bourré après les Burning Lady. Tellement d’ailleurs que je me suis barré comme un feuj me taper un Kebab et me pieuter à 23h30. **Skal**

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