SHAPES [UK] - FALL OF MESSIAH @ L'IMPOSTURE, LILLE, FR - 01/02/2013

Après une hésitation de courte durée entre le concert de l’Imposture et celui de l’[Art]gressif, je suis finalement le conseil du Monsieur de Plague Riot in Moscow : « Va voir SHAPES, c’est l’un de mes groupes anglais préféré en live ! » (Rien que ça). C'est donc partie pour une soirée FALL OF MESSIAH et SHAPES une orga signée Greg Smets.

Pour cette date joyeusement post-hardcore, l’imposture déborde d’amateurs du genre (Gatherer, La Dispute, Gifts From Enola…). Installée avec ma bière faussement fruitée et deux protections auditives neuves (Merci Justine) je suis prête pour (re)voir FALL OF MESSIAH.

Après un faux départ, histoire d'ameuter les fidèles, nous voilà aux premières loges pour apprécier l'univers déchirant de FALL OF MESSIAH. Le public reste silencieux, les têtes se balancent, la chute se prépare. Plongeon dans un abysse musical, nous voilà submergés par la mélancolie ambiante. Chaque parole transperce les flots, je sombre. Le set se déroule sans accroc, sans pause, seules les blagues du batteur viennent égayer la performance du quatuor. Je devrais m’acheter l’album, de toute façon j’irai revoir ce groupe. Maintenant direction le froid car à l'intérieur c'est blindé, j'étouffe.

Après avoir traversé une bonne partie de Lille en béquille, Céline arrive en nage au concert, j’admire sa motivation. SHAPES va bientôt commencer, je parviens à me faufiler derrière le bassiste, la garantie d’un espace vitale suffisant pour pouvoir sautiller gentiment.

Dès les premières notes, les britishs sont tous excités, le bassiste saute sur l’ampli, Wahou! Jolie acrobatie ! Seulement faire son "THE CHARIOT" à l’imposture est techniquement… dangereux, et pendant un quart de seconde je m’imagine mourir, écrasé sous le poids des décibels.

Les trois dandys moustachus enchaînent leur set épileptique. "Cacophony of Silence" de leur dernier album Monotony Chic est un titre fait pour le live, certains sont soudainement pris de mouvements convulsifs. Le show continu avec une reprise de MUTINY ON THE BOUNTY et là je suis simplement… heureuse de vivre. Puis j’ai le malheur d’entendre « Hey guys, this is the last one ». Le cri du cœur de Mimi rallongera finalement le set de SHAPES.

C’est fini cette fois (pour de vrai), direction l’[Art]gressif pour une toute autre ambiance : NETFASTCORE.

**J&C**