samedi 29 juin 2013

TANG @ LE BOOTLEG, BORDEAUX, FR - 29/06/2013

Sortant à grand peine d’un tourbillon de manque de sommeil à base de jury de fin d’études et de déménagement 800 kilomètres away, me voilà installé en cette belle cité qu’est Bordeaux. Mon parent A, mon parent B et leur précieuse aide sont repartis depuis quelques heures ; j’ai fini de ranger ce que je pouvais, et du coup je me retrouve seul avec moi-même dans ce nouvel appart, seul dans cette ville où je ne connais personne. Pas trop le goût par contre de déprimer et de faire le emo, donc direction les Internets pour m’occuper ce soir. J’y note que justement, on en joue, du emo, et pas loin de chez oim, en plus. Aller, c’est décidé, je me bouge au Bootleg.

Le temps de découvrir que c’est trop cool d’avoir une baignoire et que mes plaques de cuisson chauffent quand même vachement lentement, je débarque pour le début de Tang, la tête d’affiche. Je n’ai pas souvenir d’avoir déjà entendu parler du groupe, pourtant ils existent depuis 1997 et sont Lillois… revenant tout juste de 4 années dans le Nord, je me sens un peu bébête.

Aux premières mesures, je sens que ça va me plaire. Beaucoup de variations de rythme, des arpèges plein les guitares, une batterie aux patterns volontiers bousculés, une voix haut-perchée au grain très particulier à laquelle répond celle du drummer, plus abrasive, plus hardcore… Je pane globalement rien au post-hardcore, mais à chaque fois que je m’y intéresse un peu je découvre de belles choses (Le Pré Où Je Suis Mort, Bien à Toi, etc). Et là, alors que j’étais honnêtement juste venu passer le temps avec du bruit et une bière, je me retrouve à vraiment apprécier le show. Les musiciens sont super carrés, y a rien qui dépasse de leurs morceaux, assez techniques et remplis de quarts de soupir. Ils ne sont pas trop longs, 3-4 minutes en moyenne, et variés : en écoutant leur Bandcamp aujourd’hui, je reconnais la plupart des chansons, ce qui est assez rare chez moi un lendemain de concert. Bon, le light-show m’a un peu violenté le cristallin, mais c’est bien la seule chose qui m’ait un tant soit peu dérangé ce soir-là. Les membres du groupe parlent très peu, à part quelques « merci » ça et là, ce qui ne les empêche pas d’installer cette ambiance, si particulière, qu’arrivent à distiller les bons groupes de emo.

**Marc Tranchant**

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