mercredi 11 septembre 2013

THE DETECTORS [DE] - SMILE & BURN [DE] - NINA'SCHOLL @ L'HERETIC, BORDEAUX, FR - 11/09/2013

Y a du nouveau dans le punk rock game bordelais: ce soir, c’est la première orga d’Along The Shore. Et c’est pas une scène ouverte avec le cover band de SIMPLE PLAN du lycée d’à côté ; c’est plutôt vers Carnage Punk et le pays de Goethe qu’il faut loucher, car sont présent ce soir deux groupes teutons, supportés par les éternelles punk rock stars locales de NINA'SCHOOL. Objectif 60 entrées payantes. 

On serre un peu les dents au moment où les Nina s’élancent devant un Heretic pas très plein. Qu’importe, les morceaux sont cools et la prestation scénique toujours ardente, mélangeant vieilleries (« MSI », « Tom ») et morceaux tout juste sortis (« Home Away », « G. »). Mais bon, y a pas photo, je préfère voir ces gars accompagnés d’une grosse bande de kids qui chantent poings levés, et ça manque d’un peu de peuple pour l’instant. 

D’ailleurs, je trouve qu’ils y a beaucoup moins de kids qu’avant aux concerts de punk rock en général. Comme beaucoup d’autres jeunes adultes de mon âge, j’ai débarqué là-dedans au son des mélodies approximatives du premier album de GUERILLA POUBELLE. Nous sommes pas mal à être toujours là, mais il n’y a simplement pas eu de groupe depuis 2005 ayant produit le même impact en France. Quand j’étais au lycée, la moyenne d’âge aux concerts était dramatiquement basse ; depuis, les corps se sont encrés, les mains ont empoigné guitares, drums & basses… Je sais pas trop pour vous, mais quand j’ai pour la première fois vu le clip de « Demain il pleut », ça a été un véritable électrochoc, et c’est à peine une métaphore. J’ai complètement bloqué devant l’écran du Windows 98 familial, en me disant « Voilà. C’est ça. ». La suite vous la connaissez, c’est sans doute un peu votre vie aussi. 

Bref. Y a moins de kids aux concerts.

Pendant ce temps, la salle s’est remplie et les NINA'SCHOOL finissent leur set sur un public digne de ce nom avec « De Travers ». Merci les gars, c’est toujours cool de vous voir et rendez-vous en octobre. 

Je n’ai presque pas écouté les allemands de SMILE & BURN avant qu’ils montent sur scène, mais je suis reparti avec un disque et un tshirt. Bim les musiciens supers classes tous en chemises noires. Paf les morceaux super mélos dans ta mouille. Shpof le mec qui chante comme tu aimerais chanter. La dose, quoi, la dose. Ca pogote dans la fosse, et une large clameur salue chaque chanson. Les compos sont géniales, et les gars ont une banane monumentale tout le long du set. Au bout de quelques morceaux, petite pause pour se réaccorder ; le lead guitariste, le seul parlant français, nous confie : « On comprend pas, c’est la première fois qu’on joue ici, et vous nous connaissez pas, mais ya des gens qui dansent, et voilà… ». C’est touchant. SMILE & BURN sind über nice. (photo : Chuck Ersatz)

Toujours en provenance de l’autre côté du Rhin, voilà la tête d’affiche, THE DETECTORS, du clan Carnage Punk. Les gars d’Along The Shore mettent en place le setup pour capturer l’entièreté de la prestation. Patch « vegan » sur un ampli, une bannière antifa sur l’autre et un look différent par musicien. On a le hipster, le emo, le hardcore boy… Quelle que soit la manière dont ils s’habillent, les premiers morceaux s’enchaînent quasiment sans silence, les refrains of the doom te biflant vigoureusement tes petites joues potelées. Le tube « Along The Way » ravage tout sur son passage ; c’est d’ailleurs de cette chanson qu’est tiré le nom de l’orga : «Along the shores, we hit the road for more ». Mon coup de cœur « I Was a Teenage Capitalist » arrive peu après, avec son shuffle des grands jours. Une reprise de NOFX (« Kill All The White Man »), encore un refrain de la mort (« Let Me Out »), et on finit sur une magistrale cover du « Sabotage » des BEASTIE BOYS, où tout l’Hérétic finit en jump. Danke, guys. (photo : capture d'écran)

Plus tard dans la soirée, le décompte de la caisse et des entrées est effectué. Résultat : 61 spectateurs payant. Pari (a) réussi.  **Marc**

le set complet de THE DETECTORS :

 

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